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Bulletin humanitaire République centrafricaine Numéro 20 | Février 2017

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Faits Saillants

  • Les préfectures de la Haute Kotto et de la Ouaka demeurent des foyers de tension qui mobilisent l’attention de la communauté humanitaire

  • L’insécurité constitue un frein à l’action humanitaire.

  • A la fin du mois de février, le Plan de réponse humanitaire de 2017 n’est financé qu’à hauteur de 5%.
    Cependant la communauté humanitaire reste mobilisée pour apporter une réponse dans les foyers de tension malgré un sous financement chronique de l’action humanitaire

Les préfectures de la Haute Kotto et de la Ouaka sont toujours dans l’œil du cyclone

Persévérance des foyers de tension

Les besoins humanitaires en République centrafricaine ne cessent de croitre. Malgré les espoirs suscités par la Conférence des donateurs en novembre 2016 et l’engagement exprimé par la communauté internationale pour accompagner les efforts de relèvement et de consolidation de la paix, le pays continue d’être le théâtre de violents affrontements entre groupes armés rivaux manifestement en quête de suprématie et ressources financières. La conséquence immédiate de cet état de fait est une dégradation persistante de la situation humanitaire avec son corollaire de nouveaux déplacements et d’isolement de communautés entières dans certains cas. La détérioration du climat sécuritaire avec l’émergence de nouveaux foyers de tension entraine aussi une restriction de l’espace et de l’accès humanitaire alors que les besoins des plus vulnérables ne cessent de croitre.

Vers de nouveaux déplacements et de nouveaux besoins

Au mois de février 2017, la violence des affrontements sur l’axe Bria – Ippy – Bambari – Grimari a été source de préoccupation pour la communauté humanitaire. Après Bria en novembre 2016, sur ce corridor, les accrochages entre groupes armés ont affecté plusieurs villes et villages qui se sont vidés de leurs populations. Avec l’avancée d’une coalition de groupes armés vers Bambari, il y a fort à craindre pour la protection des civils et des groupes vulnérables en particulier. La réponse aux nouveaux besoins générés par les déplacements récents risque également de pâtir de l’insécurité étant donné la réduction constatée dans l’espace humanitaire.

C’est le cas de la ville d’Ippy située à mi-chemin entre Bria et Bambari (111 km au Nord de Bambari). Entre le 11 et le 27 février 2017, plus de 230 personnes appartenant à une communauté à risque ont été contraints de vivre en enclave. Majoritairement composé de femmes et d’enfants, le groupe ne pouvait accéder ni au marché, ni aux points d’eau, ni aux structures sanitaires par crainte d’attaques. Un partenaire humanitaire avait tenté de mettre en place une clinique mobile pour pallier à cette contrainte mais l’initiative a été freinée par les menaces provenant de ces hommes armés. L’intervention des leaders communautaires avait toutefois permis de transférer les malades à l’hôpital d’Ippy.

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